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LE "VERT" ET LE THEÂTRE

Il faut remonter jusqu’aux représentations des mystères à la fin du Moyen Âge ; La légende raconte, en effet, comment plusieurs acteurs seraient morts après avoir joué le rôle de Judas, traditionnellement vêtu de vert, ou de jaune et de vert. Ce qui serait alors en cause ne serait pas l’éclairage mais la teinture. Teindre dans un vert bien vert est longtemps resté un exercice difficile. Or, au théâtre, pour bien identifier les personnages, les couleurs des vêtements doivent être vives et franches. Il est possible qu’aux teintures végétales ordinaires, produisant des tons grisés ou délavés, on ait préféré le verdet, matière colorante fortement toxique, obtenue à partir de différents acétates de cuivre. Sur l’étoffe et les vêtements, plus peints que teints, la couleur est éclatante mais dangereuse, les vapeurs et les dépôts du verdet (sorte de vert-de-gris) pouvant entraîner l’asphyxie puis la mort. Des accidents tragiques ont dû se produire, sans que l’on comprenne clairement les raisons. D’où la sinistre réputation de la couleur verte dans le milieu des comédiens, et peu à peu, son bannissement de la scène.
Visuel : Commedia dell Arte, François II Bunuel - Musée Baron Gérard, Bayeux, 1582.
(source FB)

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