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  • LES NH90 SERONT RETIRES CETTE ANNEE

     

    Les 4 NH90 TTH connaissent désormais leur sort après des années d'incertitude sur leur avenir. En commission de la Défense la semaine passée, le ministre Theo Francken a annoncé que la Défense belge les retirerait du service dès cette année. Les premiers hélicoptères H145M seront livrés à partir de 2026 et la conversion des pilotes et des techniciens débutera en septembre 2025 d'où le retrait du premier NH90 dès le mois de septembre prochain. Il avait été question d'une revente des appareils à un autre pays, la France étant évoquée comme potentiel acheteur.

    "Le NH90 TTH n'a pas été un succès: il a engendré des coûts élevés et subi de nombreuses réparations, qui ont nécessité de longs délais d'attente. Il est de notoriété publique que ce n'était pas un maître achat", a conclu le ministre Theo Francken dans sa réponse. Leur taux de disponibilité était bas même si en 2019, ils avaient réalisé le plus d'heures de vol de tous les pays utilisateurs. Mais leur utilisation a été limitée puisqu'ils n'ont connu qu'un seul déploiement opérationnel au Mali au sein de la Minusma de mars à juin 2018 où ils ont effectué 275 heures de vol dont 105 heures d’opération. Après leur déploiement, leur disponibilité a été encore réduite à cause d'inspections et d'entretiens supplémentaires ce qui a eu pour effet d'empêcher la réalisation du plan de vol complet et causé une réduction des entraînements. La gestion de la flotte était donc plus que complexe.

    En juin 2020, la Défense avait annoncé la réduction des heures de vol de ses NH90 TTH en raison d'un soutien industriel imparfait. Depuis les hélicoptères n'étaient plus utilisés que pour des exercices ou la formation et n'ont plus connu de déploiement opérationnel. "La principale limite rencontrée avec les NH90 TTH est qu'ils sont peu nombreux et restreints dans leur capacité opérationnelle, pour un coût élevé. Ces leçons ont été retenues pour l'achat des LUH, dont il a été commandé un nombre suffisant", a indiqué le ministre Theo Francken. Lors de la signature du contrat en juin 2007, la Belgique avait une option pour deux appareils supplémentaires pour la version TTH mais elle n'a jamais été activée.

    Comme cela avait déjà été annoncé en 2020, la Défense va désormais donner la pleine priorité aux NH90 NFH, la version maritime, qui se concentreront sur des missions depuis les frégates. Quatre hélicoptères supplémentaires seront commandés pour les missions SAR comme prévu par le plan STAR. En avril dernier, le ministre Theo Francken précisait dans une réponse écrite que la phase de prospection était terminée et que la demande d'achat était en cours de finalisation. Ensuite la procédure d'achat pourra être lancée.

    En juin dernier, la Belgique a signé un contrat logistique et de maintenance pour les NH90 en partenariat avec la France et l'Allemagne ce qui a fait penser à certains que les versions TTH ne seraient finalement pas retirés du service. Le ministre Theo Francken a expliqué qu'il s'agissait du remplacement d'un contrat de maintenance existant. La Belgique a adhéré à cet accord multinational d'une durée de cinq ans en tant que late joiner à partir de la quatrième année. Le contrat est applicable avec effet rétroactif à partir du 1er avril de cette année jusqu’en avril 2027. "Il prévoit un soutien logistique et technique minimal pour les hélicoptères NH90 belges, dont la version TTH, jusqu’à ce que celle-ci soit reprise par un autre utilisateur", a précisé le ministre. Il permettra d'économiser deux millions d'euros en 2025, selon les estimations.

    Pour rappel, le montant de l'achat était de 300 millions d'euros pour les huit appareils.

    (source MM. Courtial)

  • QUAND LA CANICULE TUAIT LES CROISES

    Quand la canicule tuait les croisés
    « L’excessive chaleur de l’été les tourmentait violemment, et ils ne trouvaient pas de quoi boire ». Un journaliste contemporain aurait pu prononcer cette phrase. Mais en réalité, il s’agit d’une citation de Robert le Moine, tiré de la chronique qu’il consacre, vers 1120, à la première croisade (1095-1099). En Orient, les chevaliers occidentaux font en effet l’expérience pénible de températures bien supérieures à ce qu’ils connaissent chez eux. Et le payent au prix fort.
    Demain sera un autre four
    La chaleur frappe particulièrement les croisés lorsqu’ils arrivent en Anatolie, puis à nouveau lorsqu’ils atteignent les plaines de Syrie du Nord, entre Antioche et Tripoli. Les chroniques de croisades montrent clairement que la chaleur excessive est cause de grandes souffrances, autant que la faim ou la soif. Les métaphores sont limpides : « les nôtres étaient brûlés d’une chaleur dévorante ». Il semble que ce soit alors une donnée bien connue, et les chroniqueurs utilisent des formules du type « la chaleur de l’été avait grandement affaibli l’armée ». On imagine que le port de l’armure n’aide pas…
    Les mois d’été sont les plus redoutables. Les auteurs mettent en garde contre le « redoutable mois d’août » ou encore contre « juillet, mois insupportable à cause de l’ardeur du soleil ». Rappelons qu’on est alors à l’apogée du « Petit Optimum Médiéval », trois siècles marqués par un climat particulièrement chaud : en Syrie, en plein mois d’août, il doit faire très très chaud.
    La chaleur est d’autant plus gênante qu’elle se double d’un manque global d’eau, caractéristique de la région et aggravé par des pratiques militaires (les musulmans détruisent ou empoisonnent les puits et les sources pour épuiser les armées ennemies). Lors du siège de Jérusalem, les croisés doivent péniblement subsister sur la maigre fontaine de Siloë. Là encore, les chroniques se répètent en décrivant des hommes tellement assoiffés qu’ils boivent leur urine ou encore le sang des chevaux, le tout sous un soleil de plomb. Il s’agit là d’un problème chronique : en 1187, Saladin remporte la décisive bataille de Hattin, le 4 juillet 1187, en partie parce qu’il a réussi à bloquer les troupes latines sur une colline, sans accès à l’eau. L’attente a dû être d’autant plus cruelle que les Latins avaient vue sur le lac de Tibériade : mais, entre eux et les eaux fraîches, l’armée du sultan ayyoubide attendait.
    Espace lounge au XIIIe siècle
    Dès lors, les croisés cherchent le plus possible à éviter de se battre durant ces mois-là. Aujourd’hui, on décale le brevet des collèges ? En 1098, on décale carrément la croisade elle-même. Après avoir pris Antioche à la fin du mois de juin 1098, les seigneurs croisés attendent en effet quatre mois avant de se remettre en marche pour Jérusalem. Comme le note Robert le Moine, il s’agit bien d’une décision stratégico-climatique : « Il fut convenu d’un commun accord qu’on attendrait pour partir les calendes d’octobre ; la chaleur de l’été était brûlante et le pays des Sarrasins, où ils allaient entrer, aride et sans eau. Ils attendirent donc le moment où devait venir l’humidité ». On cherche également à se rafraîchir par tous les moyens : Albert d’Aix montre ainsi des chevaliers se baignant dans la mer Rouge après avoir traversé le désert du Sinaï.
    L’architecture castrale répond également à cette préoccupation. En 1212, le pèlerin allemand Willebrand d’Oldenbourg décrit la demeure, à Beyrouth, des Ibelin, une grande famille aristocratique d’Orient. Il insiste notamment sur le jardin : à l’ombre des arbres, une fontaine et des canaux rafraîchissent une cour en marbre. Il s’y sent visiblement tellement bien qu’il dit « je voudrais rester là tous les jours de ma vie ». On le comprend : on est en plein été, il doit faire 45 degrés à l’extérieur du jardin…
    On crève de chaud
    Même sans bataille, la chaleur n’est pas à prendre à la légère : elle tue. Elle tue d’abord des animaux : Albert d’Aix rapporte ainsi que les faucons, puis les chiens et enfin les chevaux des croisés meurent tous pendant l’été. Selon Foucher de Chartres, « il y eut une quantité innombrable de chevaux qui moururent de chaleur et de soif ».
    La chaleur tue également des hommes, et pas des moindres. En 1118, le roi de Jérusalem Baudouin Ier assiège la ville de Farama, dans le delta du Nil ; Le Caire n’est qu’à trois jours de là… Mais soudain, le roi est « accablé par l’excès de la chaleur et du travail », il s’évanouit, se sent mal… et meurt quelques jours après. L’insolation, ça ne pardonne pas. Il fait tellement chaud que, pour ramener le corps du roi à Jérusalem, on est obligés de l’ouvrir, de le remplir de sel et de l’enrouler dans un tapis…
    Rebelote au moment de la troisième croisade. Cette fois, c’est l’empereur Frédéric Barberousse qui, après une longue journée de chevauchée en Anatolie, veut se rafraîchir dans une rivière. Évidemment, ça ne rate pas : à la suite d’une probable hydrocution, l’empereur se noie. Son armée se débande peu après : comme quoi une seule canicule peut influencer sur le cours des événements…
    Significativement, les chroniques arabes ou syriaques ne rapportent pas de tels événements. Cela ne veut pas dire, évidemment, que les cavaliers turcs ou les soldats égyptiens ne souffraient pas de la chaleur : mais qu’ils avaient appris à s’y adapter, en transformant leur mode de vie, leurs vêtements, leur alimentation. Les croisés apprennent, plus ou moins bien et plus ou moins vite. Sur une monnaie, Tancrède, alors régent d’Antioche, se représente ainsi avec un turban, bien plus confortable qu’un casque en période de grosse chaleur.
    Très vite également, les Latins prennent goût aux hammams, jusqu’à en faire construire dans leurs propres châteaux.
    (source Entre Médiéval et Renaissance)

  • PÊCHE ELECTRIQUE DANS LA CADRE DU CONTRAT DYLE-GETTE

     
    Campagne 2025 de pêches électriques en Dyle-Gette : focus sur Beauvechain !
    Le 20 mai dernier, une pêche électrique a été réalisée sur le ruisseau du Schoorbroek à L’Écluse - Beauvechain, dans le cadre d’une vaste campagne de suivi de la qualité des cours d’eau menée sur 11 sites du bassin Dyle-Gette.
     Objectif : évaluer la santé de nos rivières via le recensement des poissons et l’analyse de polluants.
     Résultat global en Wallonie : une baisse du nombre d’espèces et d’individus par rapport à la décennie précédente, en lien avec la pollution, l’urbanisation, l’agriculture intensive et les événements climatiques extrêmes.
     Bonne nouvelle à Beauvechain : des truitelles fario et anguilles ont été observées, signe encourageant d’un milieu encore favorable à certaines espèces !
     Attention toutefois aux espèces invasives comme le goujon asiatique ou la perche soleil qui menacent l’équilibre écologique.
     Le Contrat de rivière Dyle-Gette continue d’agir pour restaurer nos cours d’eau. Ensemble, protégeons notre patrimoine naturel !