Pierre Guyaut-Genon a commence à travailler à la RTB en 1971 comme assistant de Jacques Mercier et Stéphane Steeman. En 1976, crée l'émission rock Impédance sur Radio 2 Namur qui durera 6 ans. Durant ces années, il est co -présentateur du Festival de Bizen. Il travaille à BXL 21 dès le milieu des années 80.
Producteur/programmateur dans les années 90, il écrit son premier roman "Rouge Novembre", la pièce théâtre "Le bon dernier" joué par Léonil Mc Cormick au théâtre de La Valette (Ittre), des feuilletons pour la RTBF lus par Georges Pradez, et commence aussi à écrire pour Richard Ruben durant quelques années.
Il participe au lancement de Classic 21 en 2004 où il officiera comme DJ soirées jusqu'à septembre 2013 - date de sa retraite anticipée après 40 années passées au sein de la Rtbf.
Depuis, il continue d'écrire pour les Editions Lamiroy.
Les derniers en date étant "J'ai peur de mourir si je vis trops longtemps" et une biographie du groupe anglais "The Kinks"
Une bonne critique
Alain Magerotte livre ses impressions sur ce vingtième titre de l'auteur
"J'AI PEUR DE MOURIR SI JE VIS TROP LONGTEMPS de Pierre Guyaut-Genon
Cinq cadres se sont inscrits dans un Centre de remise en forme. Ils seront quatre à s'y présenter, la cinquième a été déclarée incapable de participer à ce séminaire.
Durant une semaine, ils seront coupés du monde extérieur et doivent donc abandonner smartphone et autres moyens de communication à l'accueil. Il y a Roxanne, Cyril, Dimitri et Quentin. Leur emploi du temps se répartira entre des activités physiques "poussées" (musculation, courses à pied) et des entretiens individuels avec un médecin et un psy. Question alimentation; les fruits et les légumes sont privilégiés. L'alcool est proscrit. Objectifs : apprendre à déstresser en adoptant une bonne hygiène de vie et pousser chacun au-delà de ses limites. Inévitablement dans un huis-clos, des sympathies et des rivalités se créent. Rayon sympathie, Dimitri et Roxanne iront même jusqu'à concrétiser ou conclure comme dirait Jean-Claude Dusse.
Bientôt, ils seront rejoints par Valeria, une "petite" nouvelle qui a été licenciée par Quentin. Ce dernier d'ailleurs se distingue par un goût prononcé pour l'arrivisme et son corollaire, le stress qui "stimule ses performances, améliore ses capacités, tisonne ses ardeurs..."
Les dialogues occupent une place prépondérante. Ils sont vifs et ne sont pas exempts d'humour. A plusieurs reprises, suite à une discipline stricte, on s'attend au clash entre les différents protagonistes.
Ce roman très "actuel" "dénonce" la course à la performance et les dégâts qu'elle occasionne ainsi que d'autres phénomènes de société comme, par exemple, l'informatique. Dimitri y va franco :
"... A vrai dire, je ne déteste pas le fait que nous soyons exemptés d'informatique durant ce stage, car Internet est désormais le régulateur de nos vies. GSM, tablettes et compagnie peuvent devenir des appareils à hauts rayonnements de crétinerie : nouvelles sans intérêt, infos fallacieuses, salmigondis d'idées insignifiantes, vulgarité, haine et tout-à-l'égout. Le mal-être dans le monde actuel est souvent le résultat de ces vagues d'hostilités sournoises et nous fait alors naviguer dans une ambiance fatigante, pour ne pas dire lourdingue et suffocante..."
Ce roman, passionnant d'un bout à l'autre, est également truffé de références littéraires, cinématographiques et musicales pour le plus grand plaisir du lecteur".