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LA FLEUR DE CHARDON ET LA PATRIMOINE DE NODEBAIS

Pour garantir une protection de la maison contre le malin ou pour se prémunir d’un accident, divers signes symboliques étaient appliqués dans les habitations ou à leur proximité. Pour ce faire, le monde végétal, comme le monde animal, fournit à la société paysanne traditionnelle une multitude d’éléments susceptibles d’entrer dans la préparation d’une pharmacopée magique mais jouant aussi un rôle prophylactique par leur simple présence dans la maison.
Le pouvoir prêté au monde végétal est immense et l’Eglise reprend à son compte l’essentiel des rites et des croyances le concernant. C’est pourquoi l’instant magique de la cueillette se raccorde progressivement aux grands moments qui rythment les fêtes religieuses. Feuilles de fougères, feuilles de noyer et herbes de la Saint-Jean sont alors tressées en couronnes, liées en bottes et suspendues au-dessus des portes et des fenêtres pour protéger l’habitation ou les étables des forces malignes.
Peu de ces signes ont survécus chez nous. La joubarbe (Jovis Barba ou barbe de Jupiter), autrefois enracinée sur le faîte des toitures en chaume et réputée pour sa faculté d’agir contre la foudre, se retrouve encore parfois sur le sommet des piliers qui encadrent l’entrée d’une propriété. Plus rare mais qui se rencontre encore çà et là, un chardon en fleur, séché et cloué sur le battant d’une porte en guise de symbole solaire, image particulièrement protectrice.
Cette fleur-ci se situe à Nodebais, dans le Chemin du Vivier-Saint-Laurent.
(texte et photo Mathieu Bertrand)

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