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LE BUNKER DE TOURINNES-LA-GROSSE

L’idée d’un projet défensif devant relier la place fortifiée d’Anvers à celle de Namur au moyen de lignes de défense nait au lendemain de la Première Guerre mondiale, dans les années 1920. La ligne KW (Koningschooikt – Wavre) est un élément important de cet ensemble. Cette ligne était conçue comme un moyen de défense contre l'invasion allemande dans le centre de la Belgique et passait par L’Ecluse, Beauvechain et Tourinnes.
Construite à partir de 1939, elle était composée à la fois d’une barrière anti-char en acier, désignée comme la barrière "Cointet", du nom de son concepteur le colonel Léon Edmond de Cointet de Fillain (1870-1948), et d’une série de bunkers.
Il y avait une grande variété de bunkers stratégiquement adaptés à leur emplacement. Il pouvait y avoir des bunkers de combat, équipés d’embrasures de tir et des bunkers de commandement, entièrement aveugles.
Le bunker de Tourinnes se situe peu après le nouveau garage Lambert. Il s’agit sans doute d’un bunker de commandement. Il est à moitié enterré, hermétique au gaz, doté d’une entrée principale fermée par une lourde porte métallique et d’une sortie de secours, située à l’opposé du dispositif.
L’espace intérieur est composé d’une seule pièce et est aéré par deux cheminées. Ces ouvertures de ventilation sont équipées de trappes hermétiques verrouillables de l'intérieur. Un système de filtre à air aurait permis alors de faire fonctionner le central téléphonique ou de donner des ordres sans masque à gaz, ce qui était plus pratique. Les trappes sont encore présentes dans ce bunker, mais le système de filtrage n'y a probablement jamais été installé comme c’est le cas dans la majorité des bunkers de la ligne KW. Comme l’impératif de sécurité n’autorise aucune fenêtre, plusieurs crochets sont ancrés au plafond afin d’y accrocher des lampes à huile. Deux longues banquettes en béton permettent à un nombre considérable d’hommes de s’y abriter en cas d’attaque.
Quelques dizaines de mètres plus loin, les reliquats d’un autre bunker, identique, subsistent mais ce dernier a été coupé en deux lors du renouvellement du tracé de la route qui reliait Tourinnes à Hamme-Mille.
L’histoire nous apprend que cette ligne s’est montrée fort peu efficace lors de l’avancée allemande, en mai 40 et n’a, en réalité, quasiment pas servi.
(texte et photo M/ Bertrand)
 
 

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