LE TIR SPORTIF, DISCIPLINE OLYMPIQUE AU CHARME MECONNU
Le tir sportif est le 3e sport individuel le plus pratiqué au monde après le tennis et le golf et la cinquième discipline olympique. En France, on compte 193 100 tireurs licenciés soit quatre fois plus qu’en escrime ! En Belgique il y a environ 40.000 licenciés.
Une vieille tradition en France puisque Jules Ferry en 1879 (France) avait lui-même imposé dans les écoles des heures de tir.
En Belgique : 23 août 1897 : Création de l'École d'Armurerie de Liège "Léon Mignon"
La principauté de Liège possède une longue tradition dans la fabrication d’armes. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, une grande concurrence existe entre armuriers, mais, face à la concurrence, le besoin d’alliances et de solidarité se manifeste de diverses manières dont la constitution de la Fabrique nationale d’Armes de Guerre est un exemple. Parallèlement, le besoin en main d’œuvre qualifiée se fait de plus en plus sentir et le même esprit d’efficacité pousse l’Union des Fabricants d’Armes à réclamer des autorités publiques la création d’un établissement secondaire professionnel spécialisé : en août 1897 voit le jour l’École d’Armurerie qui prendra par la suite le nom de Léon Mignon, en raison de la présence d’un mémorial au sculpteur wallon (qui réalisa notamment le Torè). Ce type d’enseignement est unique au monde et compte de nombreux élèves venus de France et des 4 coins du monde grâce à sa réputation d’excellence.
Le club de tir d’Orp-Jauche compte 4 membres diplômés de cette prestigieuse école.
LE RESPECT DE L’ARME EN TANT QUE MATÉRIEL SPORTIF
Il ne faut pas forcément être un amateur d’armes à feu pour pratiquer le tir sportif. L’arme n’est qu’un « support d’expression » afin d’aller chercher en soi des qualités multiples et qui se rapprochent de celles qui sont nécessaires dans les arts martiaux.
UN SPORT DE CONCENTRATION ET D’INTÉRIORISATION
Comme le golf, ce n’est pas un sport où les capacités de force ou d’endurance sont primordiales. Mais c’est un sport où le corps joue un rôle essentiel. Il faut en effet faire preuve d’autres capacités physiques et psychologiques. Il convient notamment d’être capable d’une grande maitrise de soi, d’être sujet à une grande stabilité émotionnelle et de disposer de capacités de concentration exceptionnelles. Il faut aussi, pour les épreuves comme la fosse olympique du tir au clays, disposer de réflexes aigus. Enfin, il faut faire preuve d’introspection, s’extraire du monde pour se focaliser sur la cible. Et si de l’extérieur cela donne l’impression d’une éternelle répétition, il faut savoir qu’on ne tire jamais deux balles de la même façon. En effet, l’activité cardiaque change à chaque seconde, l’état émotionnel aussi, car ces derniers ont forcément été impactés non seulement par le tir précédent, mais également par l’environnement qui est lui aussi changeant. C’est ainsi que l’on assiste à des retournements de situation spectaculaires durant les compétitions qui sont le témoin de ces modifications à la fois intra-individuelles mais aussi interindividuelles. Car bien entendu les performances réalisées par les autres influent aussi sur le tireur…
LES DIFFÉRENTES DISCIPLINES DU TIR SPORTIF
Le tir est une discipline olympique depuis l’origine des Jeux modernes c’est-à-dire depuis 1896. Les disciplines se décomposent en deux grandes catégories : les cibles et les plateaux. Pour la première catégorie on retrouve:
le pistolet : différentes distances de tir sont proposées dans cette discipline, à 10 m (tir au plomb diabolo), à 25 m et 50 m (tir à balle 22LR et gros calibre). Toutes les épreuves se tirent en position debout à bras franc (c’est-à-dire sans appui). La pratique proposée aux tireurs se traduit en tir de précision, en tir de vitesse ou en épreuves mixtes regroupant à la fois la précision et la vitesse, offrant ainsi une grande diversité !
la carabine : les disciplines de tir à la carabine se tirent aux distances de 10 m (tir au plomb diabolo), de 50 m (tir à balle de 22LR) et de 300 m.
Ensuite, pour la seconde catégorie, on parle de disciplines plateaux.
la fosse olympique : c’est un tir «épaulé», le tireur épaulant avant l’apparition du plateau (la cible). Ce dernier est lancé selon une trajectoire et un angle inconnus du tireur. Le tireur dispose de deux cartouches ;
le skeet : ou skeet olympique ne permet pas au tireur d’épauler. Il prend donc une position de tir au moment de l’apparition des plateaux. Ces derniers ont des trajectoires fixes et arrivent du haut (Pull) et du bas (Mark), le tireur se déplaçant sur 8 postes différents avec une seule cartouche à disposition par plateau ;
le double trap : épreuve de tir épaulé avec 2 plateaux qui arrivent au même moment depuis la fosse de lancement. Une seule cartouche est disponible par plateau.
(texte et photo club Orp-Jauche)