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PETIT PATRIMOINE A BEAUVECHAIN

LE PETIT PATRIMOINE DU MOIS : la sépulture de Ferdinand Brasseur.
Les monuments funéraires font partie du Petit Patrimoine lorsqu’ils sont reconnus comme sépultures d’importance historique locale. L’ancien cimetière de Hamme-Mille n’a pas encore été analysé par la Commune mais bénéficie déjà d’une étude approfondie diligentée par Jean-Luc Lecluse sous l’égide de l’AESAHM (Les Amis de l'église Saint-Amand et de Hamme-Mille). Parmi les monuments étudiés figure cette lame funéraire érigée au chevet de l’église, en mémoire de Ferdinand Brasseur (1764-1832) et de ses deux épouses, Alexandrine De Tiège (1768-1799) et Anne-Marie Dewaerseggers (1773-1845).
Il s’agit de l’unique témoin sur le territoire communal d’une utilisation conjointe de la symbolique du sablier ailé et de l’ouroboros. Le sablier signifie le passage inexorable du temps, le glissement de la vie vers la mort. Il peut cependant être retourné à tout moment et créer un mouvement cyclique infini. Il figure aussi le passage du monde céleste vers le terrestre et vice-versa. Sur les tombes, ce symbole de notre inéluctable condition mortelle est parfois équipé d’ailes pour permettre l’envol vers le ciel et suggère une possible survie de l’âme. L’ouroboros est le nom donné au serpent qui se mange la queue. C’est l’image animale du cercle parfait, qui n’a ni commencement ni fin. Le serpent, par sa mue, symbolise le rajeunissement perpétuel. L’ouroboros est l’image du cycle permanent de la vie et de la mort. Ce signe est également utilisé par certaines loges maçonniques en tant que référence à l’éternité, au renouveau, à l’amour et à la science.
Cette lame funéraire exprime donc de la part des défunts, leur conscience de faire partie d’un moment fugace au sein du cycle éternel de la marche de l’univers.
 
Texte et photo de Mathieu Bertrand
 
 

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