DYMPHNE DE GEEL
La fête de Sainte Dymphne est célébrée le 15 mai. Elle est connue comme la patronne des malades mentaux et des professionnels qui les soignent. Son histoire est marquée par son courage et sa foi face à des épreuves difficiles.
L’histoire d’une fille qui rendait folle une ville médiévale
L’histoire de la princesse irlandaise Dymphna se lit comme un conte de fées tragique. Lorsque sa mère meurt, son père le roi lui demande de l’épouser. Fou de chagrin à cause de la perte de sa femme, il décide que sa fille serait la remplaçante parfaite. Mais Dymphna repousse courageusement sa proposition et s’enfuit vers le continent, pour finalement trouver son chemin vers Geel dans la région de la Campine de ce qui est aujourd’hui la Belgique. Le roi traque Dymphna et décapite sa fille rebelle de ses propres mains. Néanmoins, la résistance courageuse de la princesse l’a rendue extrêmement populaire parmi la population locale, et peu de temps après, elle a été proclamée sainte. À partir du Haut Moyen Âge, les pèlerins affluaient à Geel, où Dymphna était vénérée comme protectrice des malades mentaux. Son martyre a conduit à une tradition séculaire de soins, de miséricorde et de charité. Geel est connu à ce jour pour son vaste réseau de soins et son approche unique des patients psychiatriques, qui sont placés au domicile des résidents locaux.
Biographie
D'après la tradition, Dymphne(a) est la fille du roi païen irlandais Damon et d'une mère chrétienne d'une grande beauté qui fait baptiser secrètement Dymphne par le Père Gerebernus.
La reine meurt alors que la princesse Dymphne est encore enfant. Le roi en est désespéré et recherche une nouvelle épouse aussi belle que l'était sa femme défunte. Mais aucune femme ou jeune fille n'est en mesure d'égaler en beauté la feue reine.
Fou de chagrin et sur l'avis de ses conseillers, il se résout à épouser sa propre fille laquelle a hérité des traits parfaits de sa mère.
Dymphne fuit, avec son confesseur, le Père Gerebernus, vers le continent européen. Ils arrivent en Flandre et s'établissent dans une petite chapelle dans les forêts de la Campine. Tous deux s'installent là et s'occupent des pauvres et des nécessiteux. La chapelle de Geel devient alors vite connue.
Cependant le roi fait rechercher les deux fugitifs et, après quelques années, ses sbires les découvrent dans les marais. Le roi veut à nouveau obliger Dymphne à l'épouser mais la réponse de la jeune fille est un non clair et net. Cette réponse rend le roi furieux et il décapite sa propre fille. Ses soldats décapitent également le Père Gerebernus.
L’histoire de la vie de cette sainte remarquable fait tellement appel à l’imagination que Goossen Van der Weyden (1465-1538), petit-fils du célèbre Rogier, a peint un retable, composé de huit panneaux, avec un épisode de la vie de Dymphna sur chaque panneau.
Mais ce n’est pas seulement l’iconographie du chef-d’œuvre qui surprend. Pendant plus de trois ans, les panneaux ont fait l’objet d’un vaste traitement de conservation par les conservateurs de la Fondation Phoebus. Ils ont découvert des histoires encore plus extraordinaires, qui avaient été cachées pendant des siècles sous des couches de poussière et de saleté.
(source Entre Médiéval et Renaissance)