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QUI DORT DÎNE

Après un long voyage à pied ou à cheval, vous arrivez enfin à l'auberge et vous êtes bien reçus, avec un gobelet de vin, mais attention, Qui dort dîne !
Cette expression viendrait du Moyen Âge où le voyageur qui voulait dormir dans une auberge était contraint également d'y dîner, sous peine de se voir refuser le gîte. L'injonction ancienne "qui dort dîne", apposée sur la façade des auberges, était là pour associer nuitée et souper par un lien financier de bon aloi pour le tenancier de l'établissement.
Le vinum citrinum est un vin jeune, âgé d'un an et de couleur citron : il est clair et le Recueil sur la santé le recommande comme contrepoison. Sans doute aigrelet et un peu âpre, il doit être désaltérant puisque sur le pas de sa porte un aubergiste en propose à deux voyageurs : l'un à pied, le dos voûté sous le poids d'un ballot, l'autre à cheval, protégé du soleil par un large chapeau de paille.
L'hôtellerie ne porte pas l'enseigne traditionnelle du bouchon de paille mais une cloche suspendue à une perche de bois surmontant la porte d'entrée et sans doute destinée à annoncer l'arrivée des hôtes.
L'accueil de l'aubergiste trouve un écho littéraire dans le Dit des trois aveugles où Cortebarbe raconte l'arrivée des trois compagnons à Compiègne : « On entend crier dans la rue : Ici bon vin frais et nouveau ! Vin d'Auxerre, vin de Soissons, et bon pain et viande et poisson. Dépensez ici votre argent : l'auberge s'ouvre à tout venant. On loge ici tout à son aise.
Arrivée à l'auberge - Ibn Butlân, Recueil sur la santé, Rhénanie, 3e quart du XVe siècle, BnF.
(source entre Médiéval et renaissance )
 

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