LA SAGESSE

LA SAGESSE
Dans le système classique, la sagesse représente la synthèse et la nécessaire complémentarité des différentes disciplines intellectuelles et artistiques.
Pour Platon, elle consiste en cette «vertu de l'esprit» qui remet l'homme en contact avec les réalités intelligibles régissant la nature ; pour Cicéron, elle est la « mère de tous les arts.
Dans l'iconographie du Moyen Âge et de la Renaissance, la sagesse est habituellement représentée sous l'aspect de Vénus Uranie, la plus haute divinité du panthéon néoplatonicien, correspondant à l'amour spirituel et à la tension vers la connaissance des vérités dernières.
Parfois, elle peut être identifiée avec la théologie, selon une tradition qui remonte à Dante et à l'image de Béatrice, qui inspira au poète de la Divine Comédie le désir de la vraie beauté, celle qui réside dans les choses divines.
 la Renaissance, la sagesse coïncide avec la « vertu du juste milieu », c'est-à-dire la capacité de concilier impulsion et raison dans la conduite. Cette conception s'exprime dans la maxime, Festina lente («Hâte-toi lentement»), devise du cercle de Laurent le Magnifique.
Sandro Botticcelli, Pallas apprivoisant les cheveux du centaure, vers 1485, Florence, Galleria degli Uffizi.
Le tableau de Botticelli intitulé "Pallas et le Centaure" représente la déesse de la sagesse, Pallas Athéna, tenant une hallebarde finement ciselée et caressant les cheveux d'un centaure. Le centaure, mi-homme mi-cheval, symbolise une énergie débridée et instinctive.
Le centaure est à gauche, équipé d'un arc et d'un carquois, et appuyé à une architecture de ruines. Pallas, à droite, pour laquelle Botticelli s'est apparemment inspiré de Simonetta Vespucci, porte des feuillages et une robe brodée de l'insigne (trois ou quatre bagues à diamant entrelacées) de Laurent le Magnifique, et tient une hallebarde, devant un fond paysagé. Pallas porte la main sur la tête du centaure, tête inclinée en signe d'apaisement ou de soumission. Une barrière à droite indique qu'il s'agit d'un jardin clos. Les regards ne se croisent pas, chacun des personnages restant irréel.
(source Entre médiéval et Renaissance )