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CE 14 JANVIER? LA FÊTE DE L'ÂNE

En l’honneur de l’âne biblique pour commémorer l'épisode de la fuite en Egypte.
La Fête de l'âne est une cérémonie burlesque que l'on peut classer parmi les drames liturgiques du Moyen Âge.
Le 14 janvier de chaque année, à Beauvais, une jeune fille, montée sur un âne et tenant un enfant dans ses bras, pour représenter la fuite en Égypte, se rendait de la cathédrale à l'église Saint-Étienne. La jeune fille portait une chape d'or. L'âne était magnifiquement caparaçonné. Le clergé les introduisait en pompe dans le sanctuaire, et, pendant l'office, les chants se terminaient toujours par ce cri trois fois répété : Hi ! han !. Après l'épître, on chantait la prose de l'âne, dont le refrain était :
Hez, sire Ane, car chantez
Belle bouche rechignez,
Vous aurez du foin assez
Et de l'avoine à plantez (en abondance).
Le premier couplet était en latin :
Orientis partibus
Adventavit Asinus
Pulcher et fortissimus
Sarcinis aptissimus.
L'Archevêque de Sens au début du XIIIe siècle, Pierre de Corbeil avait lui-même réglé l’office de l’Âne dont on connaît avec précision le rituel. L’humble quadrupède venu d’Orient était mené en procession dans le chœur de l’Eglise au son des flûtes et des vielles, tandis que résonnait l’hymne « ORIENTIS PARTIBUS »
Au cours de l’office, l’assistance ponctuait par les plus sonores braiements la célèbre prose de l’âne entonnée par les chantres chantant les louanges de l’humble animal.
Puis on faisait manger et boire le baudet, et, tandis que retentissaient des incantations en l’honneur de Bacchus, chantres et fidèles allaient se rafraîchir le gosier.
Après d’interminables mâtines entremêlant prières et faux-bourdon et prose, l’âne était conduit au milieu de la nef où la foule et le clergé se mettaient à danser et braire autour de lui. Alors, le préchantre conduisait le cortège sur le parvis de l’église où étaient jouées des scènes bibliques et des farces allant souvent jusqu’à l’indécence. Chants et danses s’achevaient par des seaux d’eau jetés sur la tête du préchantre. La foule ayant déserté le sanctuaire, des ripailles et libations prolongeaient à travers la ville, autour des tables et dans les tavernes, la fête en l’honneur de l’âne biblique.
Images : Représentation de la fuite en Egypte, vitrail du 12e siècle de la cathédrale Notre-Dame de Chartres.
5source entre Médiéval et Renaissance FB)

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