Fils d’Eutrope et d’Abondance, un riche couple appartenant à la noblesse romaine, ibENOÏT voit le jour à Norcia, en Ombrie (il est aussi le frère jumeau de Sainte-Scholastique). Il entreprend des études à Rome, mais il n’apprécie guère la légèreté et le manque de rigueur des autres étudiants. Il s’enfuit alors à Sublac et s’installe comme ermite dans une caverne très difficile d’accès (selon la légende, c’est un corbeau qui lui apporte sa nourriture quotidienne, mais il est beaucoup plus probable que c’est un autre solitaire du nom de Romain.) Au bout de trois ans, il quitte sa retraite pour devenir l’abbé d’une communauté installée non loin de là, mais il impose une discipline si sévère que les moines refusent de lui obéir et lui demandent de partir (ils auraient même tenté de l’empoisonner). Il retourne alors à sa grotte, où il est bientôt rejoint par de nombreux disciples. En 527, il part s’installer au Mont-Cassin, où se trouve un temple dédié à Apollon qu’il détruit pour y fonder un monastère. Il est bientôt rejoint par de nombreux moines pour lesquels il rédige une règle très stricte. Cette communauté constitue la première d’une très longue série puisqu’à un certain point on comptera jusqu’à 40 000 monastères placés sous la Règle de Saint-Benoît. Saint-Benoît possède le don de prophétie et de nombreux miracles lui sont attribués. Il était auparavant fêté le 21 mars, jour de son décès, mais il est maintenant placé au 11 juillet (480 ou 490 -543) Saint-Benoît est le patron des écoliers, des travailleurs agricoles, des ingénieurs civils, des teinturiers, des fermiers, des architectes italiens, des spéléologues, de l’Europe et des religieux. Il est invoqué pour soulager les piqûres d’orties et pour guérir les maladies inflammatoires et les maladies des reins. On lui demande également d’intervenir pour éviter d’être empoisonné et pour conjurer les mauvais sorts.
Cette imposante pièce d’orfèvrerie est un antependium, elle ornait l'autel de la cathédrale de Bâle. Commandée par l'empereur germanique Henri II (973-1024), elle met en lumière la figure de saint Benoît.
Henri II vouait à saint Benoît une grande dévotion pour avoir été guéri par son intercession. L'inscription qui se déploie sur le devant d'autel rend gloire au saint.
Devant d’autel de la cathédrale de Bâle, 11e siècle, or repoussé et estampé sur âme de chêne, gemmes, perles, verroteries, musée de Cluny, Paris.
(Source entre Médiéval et Renaissance)