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La Franche-Comté, une brasserie de Tourinnes-la-Grosse

Les brasseries furent nombreuses durant les siècles précédents dans toutes nos provinces et nombre d’entre elles ont disparu dès après les années 1950. Malheureusement, avec elles ont disparu les archives et documents y relatifs. C’est ainsi que la Brasserie de la « Franche-Comté » à Tourinnes-la-Grosse dont les origines semblent remonter aux années 1600 a fermé ses portes en 1966 a laissé peu d’archives.

Les origines de la Franche-Comté.

 Comme la naissance de la brasserie, les origines de la Franche-Comté sont floues. D’après les fouilles exécutées aux alentours, il semble que ce domaine fut maintes fois remanié. On en arrive même à s’interroger sur son bâti reconstruit plus que probablement à l’emplacement d’une ancienne villa romaine.

En se référant aux archives paroissiales de Tourinnes, on apprend qu’au XIVe siècle, le site portait déjà le nom de « al comtez ».

Ce bien devait jouir de certaines franchises de droits vis-à-vis de l’évêque de Liège, auquel passa le comté de Brugeron et auquel la communauté de Tourinnes-Beauvechain resta attachée à travers les siècles. Il semble que ce soit la raison pour laquelle il porta dès 1580 le nom de Franche-Comté

On note toutefois dès l’an 1000 la famille del Comté : Michel del Comté et son épouse Marguerite, Marie del Comté et son frère Waltier, et Simon del Comté.

On note également qu’en 1343, Jean II duc de Brabant confisqua diverses terres et seigneuries dont la Franche-Comté qu’il donna à un de ses fils issu d’une de ses maîtresses Jean Cordekem.

En 1617, Jean de Poitiers céda quelques biens à son fils Charles. Lorsqu’il s’éteignit, un an plus tard, il légua à Charles le domaine de la Franche-Comté. Celui-ci devint seigneur de Tihange et de Franche-Comté. Divers changements de propriété nous amènent à l’année 1619 quand l‘abbaye du Parc devient propriétaire du domaine de Franche-Comté et le conservera jusqu’au 1775. On notera que l’abbaye possédait déjà de nombreuses terres et censes à Tourinnes et Beauvechain.

Entretemps, en 1639, le domaine était exploité par les parents de Matthieu Ingelbert qui avait épousé Marie Donnez.

 La naissance probable de la brasserie.

 En 1644, les archives du Parc relatent l’achat d’une cuve de 255 florins pour brasser et deux cuves de 141 florins. On situe donc à cette époque le début de la brasserie dont il n’est fait mention dans l’inventaire et l’acte d’achat de 1619.

En 1669, Marguerite Ingelberts épousa à Tourinnes Nicolas Maisin et ensemble ils continuèrent l’exploitation « del Comté » de 1671 à 1687. Après le décès de Nicolas Maisin, mambour de l’église et des pauvres en 1688, sa veuve se remaria en 1691 avec le lieutenant Jacques Duriaux et ensemble ils continuèrent l’exploitation de la Franche-Comté jusqu’en 1714. C’est Ide de Maisin née en 1685 et son mari, qu’elle avait épousé en 1704,  Lambert Servaes d’Opprebais qui continuèrent à exploiter cense et brasserie jusqu’en 1761.Divers travaux furent effectués durant leur occupation et il semble que les caves de la brasserie dateraient de cette époque.

La succession fut assurée à l’exploitation de la Franche-Comté après 1761 par les époux Jacques Servais-Maisin. En 1773, lorsque l’abbaye du Parc décida d’aliéner la Franche-Comté, Jacques Servais fit l’acquisition du domaine avec 77 bonniers de terres pour la somme de 50.000 florins.

C’est l’aînée des cinq enfants des époux Servais-Maisin, Marie-Catherine, née en 1763, qui épousa Jean-Joseph Mottart en 1795, qui poursuivit l’exploitation de la ferme et de la brasserie. D’importants travaux furent réalisés à cette époque, l’ancienne habitation fut utilisée comme grange, les étables disparurent et la brasserie s’étendit dans les bâtiments restants.

C’est Marie-Alexandrine-Josèphe Mottart, née le 13 juin 1804, qui épousa Simon Lanthier, docteur en médecine à Louvain qui hérita de la Franche-Comté. Leur fille Estelle Lanthier, nouvelle propriétaire épouse de Charles-Alex Staes de Louvain vendit la Franche-Comté en 1887 à Gustave Mottin qui exploite et développe la brasserie qui approvisionne toute la région. Elle fut revendue en 1906 à Charles Van Cauwenberghe qui y créa et mit sur le marché son inimitable « FORTO », une bière qui connut la gloire dans la région jusqu’en 1930 environ.

 La dernière étape brassicole

 En 1925, Emile Kumps (1899-1961) rachète la brasserie et la Franche-Comté à la famille Van Cauwenberghe et crée la société coopérative « Franche-Comté ». En 1934, Jean Kumps (1906-1971) rejoint son frère à la brasserie et en prend la direction commerciale. Au fil des mois la brasserie prend un nouvel essor, occupant une vingtaine d’ouvriers et desservant la région avec ses bières de ménage blondes et brunes (grand conditionnement) et la « FORTO » qui faisait la joie des habitants lors des kermesses des villages environnants. Au fil des ans le succès de ces boissons diminua et en 1966, la famille Kumps arrête les brassins. Depuis cette date, la Franche-Comté sera occupé par une autre création de la famille Kumps « La Comète », qui traitait la chemiserie, cordonnerie, lavoir…. En 1983, cette société cessa également ses activités et en 1985, la sprl « Franche-Comté » entama la restauration du bâtiment de l’ancienne brasserie pour en faire un lieu de séminaires.

 

Comme le lecteur pourra en juger après la lecture de ces lignes, très peu d’éléments relatifs à la brasserie et ses activités ne sont mentionnés ici. C’est le cas de nombreuses brasseries brabançonnes et hennuyères.

 

 

 

 

 

 

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